Dans la presse
Journal ASH N° 3309 – Le média de référence du travail social – Octobre 2023
Cet article s’inscrit dans le cadre du partenariat avec Solivet, association solidaire qui accompagne les structures sociales et assure le suivi vétérinaire des animaux dont les propriétaires sont en situation de précarité ou grande précarité.

Pour que l’animal ne représente pas un frein supplémentaire à l’insertion nous montons des projets avec des éducateurs canins. À Crest Lisa Bergeret de la société Namasdog collabore avec Val’accueil et SoliVet. L’éducatrice canin est présente sur les temps collectifs à l’accueil de jour pour être repérée et identifiée par les personnes accompagnées. C’est important de tisser du lien, il faut gagner la confiance des bénéficiaires pour travailler avec le chien explique la professionnelle. Aux propriétaires qui le souhaitent elle propose ensuite des ateliers individuels. Financée par la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) cette initiative a déjà bénéficié à plusieurs duos pour problèmes de fugues, de destructions ou encore de troubles anxieux à la séparation. Aujourd’hui, Lisa Bergeret s’entretient avec Romain et Audrey, un jeune couple dont le chien est agressif lors de ses sorties. Le bilan comportemental s’effectue pour le moment sans l’animal, dans un des bureaux du centre. Pendant trois quarts d’heure, Lisa écoute, émet des hypothèses, tord le cou à certains préjugés, égrène des conseils et des suggestions. « Ça me redonne courage de voir qu’il y a encore des pistes, des choses à mettre en place, sourit Romain, très impliqué dans l’éducation de son chien, mais qui se sentait à court de solutions. Sans cette initiative, on n’aurait jamais pu payer ce type de séances. » Preuve que l’action de SoliVet répond à une demande des acteurs sociaux, l’association a accompagné l’an passé une trentaine d’acteurs (bailleurs sociaux, CHRS, accueils de jour équipes de maraude, de prévention spécialisée, etc.). Théo Noguer et son équipe travaillent dorénavant à l’ouverture d’une pension canine solidaire près de Lyon, afin que les personnes précaires puissent laisser leur animal le temps d’une hospitalisation ou de réaliser des démarches administratives. « C’est un projet que nous montons sous forme d’atelier-chantier d’insertion, précise le fondateur. Des personnes éloignées de l’emploi, éventuellement avec un parcours de rue, prendront soin des animaux laissés en garde. C’est aussi une façon de boucler la boucle.